Cette église paroissiale subit d’importantes restaurations au XVIIe siècle. Elle a la forme d'une croix latine, avec un chœur carré et deux bas-côtés. Le chœur est la partie la plus ancienne et daterait du début du XVIe siècle. C’est à cette époque, qu’un artisan local y décore les sablières.
Son œuvre est visible dans le chœur à travers un éventail de motifs sculptés aux thèmes variés. Le répertoire de l’artisan s’affiche sur les sablières mais trouve aussi un écho sur les abouts de poinçons qui témoignent du même registre iconographique. L'homme, l'animal et le végétal s'accordent dans ce livre d'images issues de l'univers mental d'un sculpteur bas-breton du début du XVIe siècle.
La culture joyeuse est illustrée à Guiscriff par cette tendance à la panse rebondie, écartant les pans du vêtement, et de ses petits bonshommes pétants, qui, si on regarde bien, sont relativement fréquents dans les églises comme dans les chapelles. Du règne animal, le sculpteur ne garde que ses représentants les plus fantastiques, dont des griffon, dragons et autres créatures hybrides non-identifiées ! Pour le motif végétal, l'anonyme de Guiscriff comptait vraisemblablement parmi ses modèles vigne, chêne, lierre, choux ou la classique acanthe.